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Démarche artistique

A une époque où la plupart d’entre nous possède dans sa poche un téléphone portable muni d’un appareil photo, et où plus de 1 000 selfies sont pris chaque seconde dans le monde, le peintre, à mon sens, n’a plus aucune utilité à produire des portraits ressemblant parfaitement à son sujet. Également, aussi bizarre que cela puisse paraître pour un peintre, l’enveloppe ne m’importe que peu, je préfère l’intérieur de l’être. Voilà pourquoi je ne reproduis pas « simplement » les traits, je vais les ouvrir, les distordre, voire les casser pour faire sortir de l’enveloppe ce que je pense en être l’intérieur. L’image du sujet recevra donc en surimpression une 4ème dimension qui sera celle des sentiments, celle de l’âme du sujet. Mes tableaux, en première approche, parfois attirent, parfois rebutent, mais si l’on s’y attarde, on commence à en lire les traits à en découvrir le sens, à rentrer en conversation avec l’intérieur du sujet. C’est comme cela que je conçois la rencontre : aller au-delà de l’impression première provoquée par l’apparence pour faire connaissance avec l’âme qui nous fait face dans toute sa noirceur ou sa beauté. De cette démarche sont nés des portraits, des nus et je me suis également permis de remixer quelques chefs d’œuvres à ma façon...

Autoportait I, gouache sur papier cartonné 80x60cm, 1989.

Parcours

Respectant scrupuleusement les détails de ce qui m’entourait, les cours d’Arts Plastiques de l’École des Arts du Choletais m’offrirent à l’âge de 8 ans une véritable ouverture sur l’abstraction, la déformation des traits, et me permirent de comprendre toute l’importance de la vision de l’artiste. Les murs de ma chambre devinrent alors des supports à la taille de mes créations et me permettaient de vivre concrètement dans mon univers décalé. À l’heure de l’orientation post-bac, j’ai pourtant fait un choix « raisonnable » en m’orientant vers « la prudence » d’une carrière universitaire. Après 5 années d’études en géologie, j’ai enchaîné les postes divers et variés en tant que cadre dans le domaine des Travaux Publics. J’ai alors dû mettre de côté ma créativité pour atteindre le niveau de rigueur et de formalisme nécessaires… Je n’avais plus le temps de peindre, mais pourtant, comme un espoir que je ne m’avouais pas, de déménagement en déménagement ma boîte de couleurs et les châssis vierges me suivaient. Puis un jour, en discutant avec une vieille amie, ce fût le déclic. J’avais enfin compris d’où venait l’abysse qui m’habitait. Je me suis alors remis à peindre, improvisant un atelier dans la chambre d’amis et recréant sur mes toiles les personnages de mon univers jusqu’alors oublié.

Autoportait II, gouache et pastels à l'huile sur papier cartonné 80x60cm, 1995 (à l'âge de 14 ans).

Technique

Technique arriérée pour certains, décriée ou encore crainte pour d’autres, c’est pourtant l’huile qui m’attire et que j’utilise exclusivement pour mes toiles. J’aime le toucher à la fois doux et gras de cette peinture ainsi que le temps de prise extrêmement long qui me permet de travailler « dans le frais ». Au niveau de la composition, tout commence par un croquis que je réalise en m’inspirant d’une photo ou d’un tableau. Ce croquis, je le reproduis ensuite sur la toile sous la forme d’un trait noir. Autour de ce trait noir s’organiseront ensuite les couleurs qui donneront vie au tableau. Celui-ci deviendra tantôt contour, tantôt rempart, mais guidera finalement l’observateur dans sa lecture et sa compréhension du tableau.

Pour pouvoir observer étape par étape la construction d’un tableau, recherchez sur https://twitter.com : #toutpartduntraitnoir

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